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Pour beaucoup, la phobie est une plaie dont il faut se débarrasser à tout prix. Certains attendent de leur thérapeute qu’ils les prennent en main et fassent le travail à leur place. Mon expérience m’a montré qu’il est rare que cette méthode apporte les résultats attendus.

En effet, il est maintenant reconnu que ce n’est pas le thérapeute qui guérit son client mais le client lui-même, par sa posture face à la maladie et il en est ainsi pour la phobie.

Pour certains de mes clients les plus « conscients » la phobie a été une porte qui s’ouvrait vers eux-même et qui leur a permis une véritable découverte et la source de grands changements dans leur vie.

Ils m’ont aidé à faire des synthèses de mes outils pour aboutir à un concept global d’accompagnement logique, cohérent et progressif qu’ils ont intégré à leur vie comme un guide intérieur qui leur montre le chemin à suivre en toute liberté et autonomie.

La phobie est en quelque sorte un obstacle qui contraint une personne à dévier de son chemin malgré elle et par conséquent introduit une anomalie dans le système. Cette anomalie induit une forme d’impuissance qui n’est pas de nature à renforcer l’image de soi ni la confiance en soi.

Il est donc fort utile de disposer d’un outil (on l’appellera ici TIPI) qui permette de supprimer cet obstacle. Malgré tout, cet obstacle laisse une trace indélébile et surtout, les dégats causés auparavant par l’obstacle restent présents si rien n’est fait pour les traiter.

La question se pose de savoir comment les traiter. En considérant que les conséquences négatives de la phobie ont pu avoir un impact sur plusieurs domaines de la vie (le manque de confiance en soi s’immice un peu partout) il peut être pertinent de chercher une solution globle.

Une solution globale s’appelle ACT pour Accepation and Commitment Thérapie, que j’ai adapté en Démarche d’accueil et d’engagement. Cette démarche vise à observer nos comportements dans notre vie quotidienne pour identifier ceux que nous voulons changer puis de mettre en place nos procédures personnelles pour les changer. 

Pour bien comprendre le concept, on peut s’appuyer sur le tableau en tête de cet article.

Dans la partie 1, en bas à droite, on trouvera tous ce qui constitue notre bonheur de vivre, les parents, les conjoints, les enfants, le travail, les loisirs (c’est bien entendu différent pour chacun)

Dans la partie 2, en bas à gauche, on trouvera les obstacles qui nous empèchent d’accéder en bas à droite à notre zone de bonheur, les angoisses, le manque de confiance en soi, les doutes, les peurs, le perfectionnisme etc…

Dans la partie 3 en haut à gauche, on trouvera les comportements automatiques que la vie a mis en place pour essayer de nous faire franchir ces obstacles, la fuite, la colère, la manipulation, la rumination, le contrôle etc

Dans la partie 4 en haut à droite, c’est ce qu’on pourrait appeler la meilleure version de nous-même, c’est à dire celle qui trouve les solutions à nos problèmes quotidiens.

Tout cela étant posé, la mécanique de notre vie est, la plupart du temps la suivante : Lorsqu’un obstacle apparait (zone 2) si nous n’y prétons pas une attention consciente, un automatisme nous fait passer directement dans la zone 3 parce que c’est la solution la plus rapide… sauf que, bien souvent, le problème est repoussé mais pas résolu. Alors, le concept est que plus on est conscient de ce que l’on est en train de vivre et plus on aura le choix d’aller en zone 4 cherche des solutions plus adaptées et plus à même de resoudre le problème définitivement. Dans cette phase, parfois, même en étant conscient, on se rend compte que, malgré toute notre volonté, nous nous retrouvons en zone 3. C’est là que TIPI intervient pour nous libérer de quelque chose que l’on ne qualifierait pas de phobie, mais qui est quand même un empêchement de suivre le chemin choisi. 2tant libéré par TIPI, nous pouvons ainsi continuer notre chemin et détecter d’autres obstacles qui étaient masqué par les précédents et qui peuvent maintenant apparaitre.

Et puis malgré tout cela, un autre phénomène peut apparaître, c’est celui des mésententes plus ou moins sévères avec nos semblables, famille, collègues, patrons, gouvernements. Ces situations semblent parfois insolubles parce que nos arguments son implacables mais que l’autre ne les voit pas ou ne les entend pas. On se retrouve ainsi dans une boucle infernale entre les zones 2 et 3 pour cercher à relativiser le problème (zone 3) pour retomber à la 1ère occasion dans la zone 2. Une thérapeute, qui s’appelle Byron KATIE a découvert une méthode extrêmement simple pour résoudre ce problème. Elle a créé un questionnaire en 6 questions qui permet de partir d’une situation et d’en faire le tour. Et puis, Chaque réponse est en suite reprise sur laquelle 3 questions simples sont posées puis 3 retournements de la réponse. Cette démarche permet de découvrir nos pensées et surtout l’origine de nos pensées.